Né le 29 mai 1892, Georges MERCHEZ est le fils d’un typographe. Né au numéro 22 de la Chaussée d’Hocquet, à Abbeville, dans la Somme, Georges est le fils d’Arthur MERCHEZ, typographe de profession et de Jeanne PRUDHOMME, couturière en robes.
La Chaussée d’Hocquet est une rue située entre le canal et le fleuve Somme. C’est dans cette rue qu’avait été construite la célèbre Manufacture de Rames des Van Robais. Même si l’activité de tissage de draps a été abandonnée, en cette fin de XIXe siècle, les nombreuses maisons ouvrières de la rue rappellent que plusieurs milliers d’Abbevillois, dans les décennies précédentes, y étaient employés. Aujourd’hui, les usines textiles des Frères Saint ont pris le relais.

Le 20 mars 1896, naît un petit frère, prénommé Marcel. Georges a déjà quelques copains dans la rue, André BRIOIS et Gaston VALLOIS, qui habitent les maisons voisines. Le père d’André loue des chevaux, et la mère de Gaston tient l’épicerie juste à côté. Des copains c’est bien, mais un frère c’est mieux !
La joie de Georges est, hélas, de courte durée. Deux mois plus tard, son père meurt brutalement. Le 29 mai, jour de l’anniversaire de Georges. Il a 4 ans.
Les deux frères quittent Abbeville, à l’adolescence, pour aller vivre et travailler à Amiens. Georges habite rue Paul Tellier, près de la Gare du Nord. Typographe était, à la fin du XIXe siècle, un métier nouveau, un métier d’ouvrier spécialisé. L’image du père en tête, les deux frères s’orientent vers une industrie en devenir. C’est dans la construction automobile qu’ils vont travailler. Depuis 1896 et la création, à Amiens, de la voiture à vapeur d’Henri Nègre, les ateliers de fabrication se multiplient dans ces années 1910. Georges est « metteur au point » dans la mécanique auto.
Quand vient l’heure d’effectuer le service militaire, Georges MERCHEZ est affecté, assez logiquement, dans l’aéronautique. Le besoin de mécaniciens spécialisés est impératif. Il est incorporé au 2e groupe d’aéronautique le 8 octobre 1913.
Il rejoint le 2e centre d’aviation basé à Lyon-Bron. Ce centre dispose d’une école de perfectionnement pour les mécaniciens les plus performants. Georges y est « mécanicien-moteur ».
A la déclaration de guerre, Il est affecté à l’escadrille CM de la division Caudron. Equipée d’avions Caudron G2 monoplace, cette école basée à Reims forme les pilotes. Georges n’est pas pilote, mais son expertise de mécanicien est indispensable pour préparer les avions et les rendre opérationnels.

Le 10 septembre 1916, il est transféré au 1er groupe d’aviation de Dijon-Longwic, escadrille C39. Le rôle des aviateurs a fortement évolué depuis l’entrée en guerre. Si l’importance des missions de reconnaissance est indéniable, les pilotes doivent aussi maintenant combattre. Une victoire aérienne remonte toujours le moral des soldats au sol. Les réorganisations dans l’aviation militaire sont fréquentes. Le 1er janvier 1917, Georges MERCHEZ revient au 2e groupe d’aviation qu’il avait quitté trois mois plus tôt, puis, début 1918, il est mécanicien de l’escadrille 273.

Georges a eu de la chance. Malgré la guerre, il a pu exercer son métier et acquérir de nombreuses compétences. Cette guerre a été humainement riche pour lui. Il a côtoyé tous ces « As » de l’aviation. Beaucoup d’entre eux n’ont pas survécu. En toute connaissance du danger, ils étaient si fiers et heureux au moment de grimper dans leur avion…
Lionel JOLY et Xavier BECQUET

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