Début août 1914, le 128e Régiment d’Infanterie était caserné uniquement dans la Somme.

Avant la réorganisation de l’Armée française en octobre 1913, les effectifs du 128e étaient répartis entre Abbeville et Sevran (Seine-Saint-Denis). Nombreux sont les jeunes hommes des classes 1912 et 1913 ayant débuté leur service militaire à Abbeville ou en Seine-Saint-Denis qui ont été déplacés en octobre 1913 pour rejoindre Amiens.

La citadelle d’Amiens et la caserne Courbet d’Abbeville

L’Etat-major et deux bataillons étaient à Amiens (Quartier Dejean et Citadelle) et le troisième à Abbeville (Caserne Courbet).

Après la déclaration de guerre, tous les régiments de l’Armée Active de la 2e région militaire d’Amiens (devenue 2e Corps d’Armée avec l’entrée en guerre) ont été déplacés vers l’Est de la France. Le 128e RI a quitté la Somme le 5 août 1914 pour rejoindre Dun-sur-Meuse.

Le 128e RI était, avec le 72e et le 120e RI, l’un des trois principaux régiments de conscription pour les jeunes hommes du département de la Somme.

Avant la guerre, l’effectif était donc essentiellement composé d’hommes de la Somme. On constate également une part non négligeable de jeunes du Nord de l’Oise (région de Beauvais) et des cantons limitrophes du Pas-de-Calais et de la Seine-Inférieure (Seine-Maritime) incorporés au 128e RI pour effectuer leur service militaire. Dans les 3 000 hommes que compte le régiment, on trouve également plusieurs centaines de « Parisiens », initialement recrutés à Sevran et affectés à Amiens à partir d’octobre 1913.

Le 128e RI a perdu près de la moitié de ses effectifs dans les premiers combats, à Virton, à Fontenois et dans la Marne. Comme pour tous les régiments de l’Armée d’active, les effectifs ont ensuite été complétés sans tenir compte de l’origine des renforts.

Un monument du 128e RI en forêt d’Argonne – voir l’article publié sur notre site