Dans les villages de la Somme, de nombreuses cérémonies ont eu encore lieu cette année pour commémorer la fin de la Grande guerre. S’il y a un siècle, pour le premier « 11 novembre » d’après-guerre, les monuments aux morts n’avaient pas encore été érigés, ils constituent maintenant un repère important pour toutes les commémorations de devoir de mémoire dans les communes. Les élus, les représentants des associations patriotiques et des habitants (pas toujours très nombreux, hélas !) se réunissent autour de ce symbole du passé pour un moment de recueillement. On y lit le discours officiel du gouvernement. Une gerbe de fleurs est déposée. Une minute de silence est respectée, et souvent, la Marseillaise y est chantée. Mais la volonté d’entretenir la mémoire va souvent beaucoup plus loin dans de nombreuses communes.
Malgré la pluie et le vent qui ont perturbé de nombreuses cérémonies dans la Somme, on a pu y voir des enfants des écoles, encadrés par leurs enseignants, lire poèmes ou lettres de poilus. Des historiens locaux ont offert à la population des expositions de photos ou documents sur la Guerre 14-18 que beaucoup d’historiens professionnels leur envieraient (comme à Daours ou à Rubempré, par exemple). Des hommages individuels ont été rendus dans les cimetières communaux à des jeunes hommes « Morts pour la France » (comme à Hargicourt). Des conférences ont été animées (comme à Albert, avec le thème de la reconstruction).
Le devoir de mémoire prend de nombreuses formes pour rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie pendant la guerre 14-18, comme dans les autres conflits, et tenter, encore et encore, de faire prendre conscience que le risque de ne plus connaître un jour une telle horreur n’est jamais complètement nul. Que la paix reste toujours fragile. Merci à tous ces défenseurs de la paix d’aujourd’hui.
De la Somme à Bellefontaine 
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