Plusieurs membres de l’Association « De la Somme à Bellefontaine » ont participé aux cérémonies du 11 novembre dans quelques communes partenaires : Bussy-les-Daours, Daours, Fouilloy, Rainneville, Trois-Rivières et Vecquemont.
Le résumé de certains parcours de soldats inscrits sur le Monument aux Morts a été évoqué dans chacun de ces villages.
– A Bussy-les-Daours, le parcours de Henri HERBET a été lu par Jean DELHAYE
Henri HERBET est né à Bussy-les-Daours le16 novembre 1894.
Meunier, il est incorporé au 120e Régiment d’Infanterie déplacé à Stenay dans la Meuse depuis 1913, il part au front le 11 novembre 1914. Dix jours après, il est blessé au Bois de la Gruerie (Marne). Il sera déclaré disparu en mars 1915 à Le Mesnil-les-Hurlus (Marne).
Mort pour la France, inscrit sur le Monument aux Morts de Bussy-les-Daours.
Henri avait 21 ans.


– A Daours, c’est le parcours de Fernand REMY qui a été lu par Danièle REMY.

Fernand REMY est né à Daours le 21 mars 1891.
Rattacheur à l’Usine Galland, il est incorporé au 128e Régiment d’Infanterie caserné dans la Somme, en 1912. Il sera blessé 2 fois, en 1915 dans la tranchée de Calonne (Meuse) et en 1918 à Mailly-Raineval (Somme). Il décédera en 1920 à l’hôpital de Zuydcoote (Nord) des suites de ses blessures (ostéite pustuleuse de la hanche gauche et du bassin).
Mort pour la France, inscrit sur le Monument aux Morts de Daours, il repose au cimetière communal.
Fernand avait 29 ans.


– A Fouilloy, le parcours de Fernand DUBUS, lu par Jean DELHAYE
Fernand DUBUS est né à Fouilloy le 17 avril 1883.
Ouvrier bonnetier, il est incorporé, en 1904 au 162e Régiment d’Infanterie en garnison à Verdun, afin de satisfaire à ses obligations militaires. Marié en 1910, il est rappelé à la déclaration de la guerre, et ayant effectué 2 périodes d’exercices au 72e Régiment d’Infanterie à Amiens, il est affecté dans ce régiment le 12 août 1914. Il est tué à l’ennemi le 6 octobre 1914 au bois de la Gruerie (Marne).
Mort pour la France et inscrit sur le Monument aux Morts de Fouilloy.
Fernand avait 31 ans.


– A Rainneville, une lecture sur les 7 soldats tombés en 1914 par Lionel JOLY
11 novembre 1914, la grande guerre a 100 jours et Rainneville pleure ses premiers enfants tombés au champ d’honneur.
Le premier se nomme Georges FOUQUET, né en 1885, ouvrier agricole en 1906 lorsqu’il effectue son service militaire dans les Ardennes au 148e Régiment d’Infanterie, il est rappelé le 4 août 1914 et arrive au front le 11 au 254e Régiment d’Infanterie. Il sera tué en Belgique près de Maubeuge le 24 août, il repose dans la nécropole de Aiseau-Presles parmi les 4057 soldats français, l’une des plus importante de Belgique.
Gérard HOULLIER, né en 1872, est instituteur dans le faubourg de Beauvais à Amiens lorsqu’il est appelé le 31 juillet 1914 pour une période d’exercices. Il est alors réserviste au 12e Régiment d’Infanterie Territoriale, et maintenu à son poste comme garde de voie de communication sur la ligne de chemin de fer Amiens/Arras. Il perdra la vie le 27 août 1914, percuté par un train sur le viaduc de Vecquemont (80).
Honorat VASSEUR, né en 1884, son père prénommé comme lui, décède en 1899. Avant de partir au service militaire en 1904 au 72e Régiment d’Infanterie, il est cordonnier et également coiffeur. En 1908, marié, il habite Amiens près du pont Beauvillé. Rappelé le 4 août au 150e R.I. dans la Meuse, il sera tué le 7 septembre dans le nord de la Seine et Marne alors que commence la bataille de la Marne.
Louis DARQUET de 1892 est ouvrier cordonnier. Il est incorporé au 151e Régiment d’Infanterie à Verdun en octobre 1913. Le régiment est en couverture le long de la frontière dès le 31 août 1914, à la fin du mois c’est le repli sur la Marne, il perdra la vie près de Mourmelon le 22 septembre, moins d’un an après son incorporation, il avait 22 ans. Il repose dans la nécropole de Jonchéry sur Suippes, tombe n°83.
Théophane CLEMENT, né en 1887 perd son père en 1901 et devient rapidement ouvrier agricole. En 1910 il se marie et devient laitier. Mobilisé le 2 août 1914 au 48e B.C.P. d’Amiens, il défendra les ponts sur la Sambre avant la Marne et la première bataille du chemin des dames en octobre1914. Le 2 novembre, le caporal Clément sera tué dans les tranchées, à Soupir dans le sud de l’Aisne, victime des bombardements allemands.
Louis HONORE est né en 1882, il fait son service militaire chez les sapeurs-pompiers de Paris en 1903, Marié en 1907 il devient cordonnier et effectue 2 périodes d’exercices au 8e Bataillon de Chasseurs à pied à Verdun. Sur le théâtre des opérations à partir du 27 août, Louis combat dans la Marne début septembre puis en octobre, remonte en Belgique vers Dixmude en Flandre occidentale où il perdra la vie le 2 décembre 1914.
Fabius MARCEL est né en 1894. En 1911, Fabius âgé de 16 ans est employé dans la ferme familiale. Il arrive le 4 septembre au 18ème Bataillon de Chasseurs à pied, il n’a pas encore 20 ans, et suite à sa formation, il part aux armées le 2 novembre, jour de décès de Théophane. Le régiment est alors en Argonne, c’est la guerre des tranchées. Blessé et évacué sur l’arrière à l’ambulance n°8 de Sainte Ménéhould, Fabius décèdera de ses blessures le lendemain de Noël 1914. Il avait tout juste 20 ans…

Ainsi l’année 1914 s’achève et 7 jeunes du village sont morts pour leur pays : la France, loin de leur village natal : Rainneville.


– A Trois-Rivières, le parcours de Gaston PECHON, lu par Christine BARBAUT
Gaston PECHON est né à Méharicourt le 9 décembre 1893.
Apprenti charcutier à Pierrepont-sur-Avre, il réside à Contoire-Hamel. Gaston doit effectuer son service militaire. Le 9 octobre 1913, il est affecté au 120e Régiment d’Infanterie et part directement pour la caserne Chanzy à Stenay (Meuse). Il se marie à Enghien-les-Bains (Val d’Oise) le 30 octobre 1913. Le 3 août 1914, il part combattre. Le 22 août 1914, dans la plaine du Radan, près de Bellefontaine en Belgique, il est tué comme beaucoup de ses copains.
Mort pour la France, inscrit sur le Monument aux Morts de Contoire-Hamel (commune de Trois-Rivières) ainsi que sur celui d’Enghien-les-Bains,
Gaston avait 20 ans.


– A Vecquemont, parcours des frères Gilbert et David MAILLE, lus par Anick BARDET
Gilbert est né à Vecquemont en 1892 et David en 1894.

En octobre 1913, Gilbert rejoint le 51e Régiment d’Infanterie à Beauvais pour effectuer son service militaire. Il part au front début août 1914, après la Belgique et la Marne il va connaître l’Argonne. Le 5 janvier 1915, il est déclaré disparu dans le Bois de la Gruerie (Marne).
Mort pour la France, inscrit sur le Monument aux Morts de Vecquemont,
Gilbert avait 21 ans.
David, son frère, est mobilisé le 1er septembre 1914, à peine âgé de 20 ans. Après quelques semaines, affecté au 120e Régiment d’Infanterie, il doit partir combattre dès le 10 novembre. Après l’Argonne, c’est Verdun. Le 14 avril 1916 il est tué au Bois de la Caillette près de Verdun.
Mort pour la France, inscrit sur le Monument aux Morts de Vecquemont,
David avait 21 ans.


– Liens vers notre site pour les articles sur Gaston PECHON et les frères MAILLE (Xavier BECQUET et Lionel JOLY) :
Article collectif : Anick, Christine, Danièle, Jean, Lionel
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