Marcel BECQUET avait 19 ans quand il a été mobilisé pour être affecté au 110e régiment d’infanterie.
Quand il est parti, le 16 décembre 1914, il ne savait pas que son frère François était déjà mort. Victime, comme près de 27 000 autres jeunes Français, de la terrible Bataille des Frontières, le 22 août 1914.
Marcel pensait peut-être pouvoir croiser François, un jour, sur un des nombreux lieux de combats où il vit tomber tant d’hommes et d’obus. Aux Eparges, dans la Marne, au Chemin des Dames, dans l’Oise, dans la Somme. Marcel espérait peut-être pouvoir apporter au pays, un jour, une bonne nouvelle. Même blessé, même prisonnier, il aurait certainement tellement voulu retrouver la trace de son frère.
Marcel est revenu vivant de la guerre. Trépané et blessé à plusieurs endroits, mais vivant.
François, lui, n’est jamais revenu. Son régiment, le 120e RI, a été décimé dans la plaine du Radan, à Bellefontaine, en Belgique. L’information officielle sur son décès n’est parvenue qu’en 1919 à Mers-les-Bains, commune où résidait la famille BECQUET.
Pendant cinq ans, un mince espoir de le revoir avait pu animer ses proches, l’espérant retenu en captivité en Allemagne, ou caché on ne sait où.
Le 22 août 1914, les mitrailleuses allemandes ont mis fin à la courte vie de François BECQUET. Il avait 20 ans. Son corps repose au cimetière du Radan, à Bellefontaine (Tintigny).
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