Leur patronyme était FREDERIC et leur prénom Ernest. Tous les 3, originaires des Ardennes, ont participé à la Bataille des Frontières, en Belgique, dans le secteur de Bellefontaine.
Le plus jeune des Ernest FREDERIC, né à Bourg-Fidèle, effectuait son service militaire au 18e Bataillon de Chasseurs à Pied. C’est à Bellefontaine qu’il subit sa première blessure à l’âge de 21 ans (balle dans l’épaule gauche) le 22 aout 1914.
Né à Nouzonville, le 2e Ernest FREDERIC avait 23 ans quand la guerre s’est déclarée. Il a été blessé à Meix-devant-Virton le 22 août 1914 (plaie à l’épaule droite) alors que son régiment, le 147e RI, progressait vers Bellefontaine. Suivront d’autres graves blessures, à Verdun et dans la Somme, avant qu’il soit fait prisonnier le 1er août 1917.
Le 3e Ernest FREDERIC, né à Ham-les-Moines, avait été incorporé, le 2 août, au 120e Régiment d’Infanterie. Il a vu tomber plus de 900 de ses camarades dans la plaine du Radan le 22 août 1914. Agé de 30 ans, les Allemands l’ont capturé à Bellefontaine, et l’ont emmené à Quedlinburg. Interné pendant toute la guerre, il n’a été rapatrié en France qu’en janvier 1919, sans avoir livré d’autre combat que celui de Bellefontaine.
Les 3 Ardennais ont survécu à la Grande guerre.
Victimes, mais survivants.
Avec certainement, pour chacun d’eux, dans un coin de la tête, le souvenir vivace des combats d’août 1914 et de ce petit coin de Gaume devenu, aujourd’hui, si paisible.
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